
Nos amis de la banque centrale ont donc pris un peu de leur précieux temps pour analyser la baisse d'attention des traders concernant leur activité principale (les marchés) pendant une période d'activité secondaire importante et vitale qu'est : La coupe du monde de football 2010.
La méthodologie semble costaud avec calcul de corrélation, anomalie de marché, test du Khi-2 et R square...bref toute la panoplie du bon statisticien.
Allons directement à la conclusion : lorsqu'il y a un match de foot et plus significativement de son propre pays, les volumes de trading de la bourse du pays s'effondrent, le nombre de trades aussi. Bref, on s'arrête de bosser.
Les volumes baissent de 45% et le nombre de transactions baissent de 55% ! Et lorsqu'un but est marqué la baisse d'activité s'accentue encore de 5%.
Voici les résultats de baisse de volume :
Peut être ces derniers sont-ils aussi de plus fervents supporters de leur équipe nationale ?
L'étude peut sembler anecdotique et on peut se demander comment de brillants économistes très bien payés peuvent se fourvoyer à étudier ce genre de choses, mais elle est assez révélatrice d'un pan de la recherche financière qui analyse la solidité de l'efficience des marchés. Cad d'après Alexandre Havet "l'hypothèse selon laquelle les marchés, au vu des informations publiques, est au cours auquel il doit être; c'est à dire que le prix (de l'action,..) reflète sa valeur dite "fondamentale". Or à cet instant précis où les opérateurs qui font le marché sont perturbés, le marché ne fonctionne plus complètement normalement, il est n'est donc pas de façon optimale efficient. Intuitivement c'était une évidence mais en l'analysant et le quantifiant c'est mieux.
Analyse empirique de la situation :
Mon expérience en salle de marché montre effectivement qu'empiriquement c'est démontré. Toutes les salles de marché ont des TV qui crachent en continu Bloomberg TV ou CNBC, mais systématiquement lorsque la coupe du monde de foot à lieu, toutes les TV sont branchées sur les matchs. Dans ces moments là, une salle de marché ressemble encore un peu plus que d'habitude à un vestiaire d'équipe de foot, avec des animaux décérébrés dedans.
Eric Valatini
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